Suite au 8ème tour de coupe de France sur le terrain de l'US Trégunc, le journal "News Ouest" a publié un article sur notre meneur de jeu : Charly CHARRIER. retrouvez l'article ci-dessous.

CHARLY CHARRIER, LA CLASSE À L'ÉTAT PUR

Le deuxième but subi par l'US Trégunc, reste un bijou de Charly Charrier, une signature délicatement posée au-dessus de la cage de Kyllian Durand, dépourvu de solutions sur cette frappe dans la surface, dosée à souhait. A la 47ème minute, le capitaine de La Roche/Yon, Charly Charrier, enfant du pays, qui à 35 ans, continue sa carrière par amour du football, après une riche carrière professionnelle, à Cannes, l'EA Guingamp ou Amiens. Il n'a pas besoin d'accumuler les touches de balle, pour se démarquer, simplifiant le jeu de son équipe, lui donnant une assurance technique à tout moment. Dans un discours d'entraîneur, l'attention retenue sur la dernière ou l'avant-dernière passe, est souvent ce point de détail, faisant basculer un score final dans une des deux colonnes du football ( victoire ou défaite). Charly Charrier a toujours le bon geste dans ces instants décisifs, rendant simple et accessible une forme de football, qui apparaît compliqué pour beaucoup d'autres. Sa passe extérieur du pied, ralentissant volontairement sa course, pour choisir cette surface, changeant son pied d'appui, au dernier moment (52ème), marquait toute sa concentration et exigence dans ses détails, qui font le sel des conversations d'après-match pour les spectateurs. A l'image d'un Sébastien Persico, l'attaquant du Vannes OC, la veille aux Paotred Dispount, ces joueurs s'avèrent redoutables quand il s'agit de piquer l'adversaire avec une concentration et une maîtrise technique jamais prises en défaut.

" C'était important de bien démarrer face à cette équipe qui a des difficultés dans son championnat. On voulait marquer les premiers sur un terrain compliqué, très compliqué même. Une fois qu'on a marqué, il a été dommageable que nous nous soyons arrêté de jouer. Nous avons rectifié des choses, à la mi-temps. On s'est parlé, et on est reparti à l'attaque pour mettre ce deuxième but, qui nous fait du bien. A partir du moment où nous avons ouvert le score, on a déjoué, nous avons moins de maîtrise, mais après, ça fait partie du jeu. dans l'ensemble, ça reste satisfaisant", mentionnait Charly Charrier, à l'issue de la victoire yonnaise, à la Pinède.

Important dans ses phases de transitons, décrochant pour éclairer le jeu de son équipe, ou dans une maîtrise complète dans les 20 derniers mètres, il a apposé sa marque sur ce 8ème tour de la coupe de France. Son but magnifique à la 47ème minute a signé son empreinte technique sur cet affrontement entre deux équipes de même niveau sportif.

" Le deuxième but, c'est un contre. Je vois le gardien avancé, et je la pique par-dessus. Il faut de la réussite, j'en ai eu aussi. J'étais revenu en Vendée et dans ce club, pour marquer un trait dans l'histoire de ce club. J'essaie de faire du mieux possible, on a un super groupe de mecs. L'aventure est belle, on continue de s'éclater, c'est le plus important"

Après avoir bourlingué aux quatre coins de la France, pour sa carrière professionnelle, il se pose dans son département et sa ville de naissance, La Roche/Yon, pour le défi de remettre ce club, au passé important ( de nombreuses années en D2, dans les années 80), dans la lumière.

" Je continue à prendre du plaisir sur le terrain. Tant que le plaisir est là, je ne pose pas plus de questions, je continuerai. Aujourd'hui, j'en ai forcément pris. Notre priorité est de monter en National 2. La coupe de France, c'est du bonus, ce n'était pas prévu au départ. On n'a pas de souhait particulier, on espère avant tout recevoir ( déplacement à Montauban, R2). Mes meilleurs souvenirs de ma carrière restent les deux montées en Ligue 1 avec Guingamp et Amiens. Les montées, c'est l'aboutissement d'une saison, un parcours de coupe, c'est plus éphémère, on ne va jamais au bout"

Son entraîneur, Charles Devineau, ex-joueur du FC Nantes, acquiesse aussi de toute son importance pour le collectif de son équipe. Il parle de son exigence pour maintenir cette qualité et impression visuelle, dans une grosse préparation et un côté perfectionniste attenant. " Quand il est à ce niveau-là de performance, il n'y a pas grand chose à lui reprocher. Techniquement, c'est au-dessus, il voit deux coups avant les autres. Il est élégant, aujourd'hui, il a marqué. Je le connais, il est perfectionniste, il aurait voulu marquer plus, et donner plus car il fait jouer les autres. Maintenant, il est très, très bien aidé par une équipe qui le lui rend bien, sait lui amener des ballons, lui récupérer des ballons. Il est fragile, il faut faire attention, les semaines passent. C'est un super professionnel, dans sa préparation, dans tout ce qui peut proposer. C'est quelqu'un qui a une hygième de vie optimale. Les jeunes devraient prendre exemple sur lui. Mais c'est sûr qu'un tel joueur, on préfère l'avoir dans notre équipe qu'en face".